Apprentissage

02/08/16
Apprentissage

Depuis 2012, le nombre d’apprentis dans le secteur CHRD est en repli de 6 % (34700 apprentis pour l’année scolaire 2014-2015). La conjoncture économique défavorable, l’absence de visibilité à moyen terme, l’instabilité du cadre juridique et fiscal des entreprises et la diminution des leviers financiers ont freiné l’investissement dans l’apprentissage.

 

Ce mode de qualification, voie d’excellence, reste un axe de développement majeur pour l’UMIH car l’insertion des jeunes dans nos établissements est une préoccupation permanente des chefs d’entreprises.

Dans ce cadre, l’UMIH a interpellé sans relâche le Gouvernement sur la situation préoccupante de l’apprentissage.

 

Ce travail de lobbying en concertation avec les organisations interprofessionnelles a permis :

  • Le maintien d’une prime annuelle de 1 000 € par apprentis et par année de formation pour les entreprises de moins de 11 salariés ;
  • La création d’une aide de 1 000 € pour tout apprenti supplémentaire ;
  • La création d’une aide de 4 400 € pour le recrutement d’un apprenti mineur dans les TPE.

 

Parallèlement, l’UMIH a participé activement au plan de relance de l’apprentissage du gouvernement, issu de la conférence sociale de 2014, qui s’est notamment traduit par :

  • Une simplification de la procédure de dérogation aux travaux dangereux pour les mineurs en formation professionnelle ;
  • Un allongement de « la période d’essai » pour les contrats d’apprentissage afin de lutter contre l’insécurité juridique relative à l’orientation par défaut.

 

Permis de former

Consciente de l’importance de l’accueil, de l’accompagnement et de l’évolution des jeunes dans nos métiers, l’UMIH est à l’origine du « Permis de former » pour les maîtres d’apprentissage et les tuteurs. Cette obligation conventionnelle, instaurée par l’avenant N°17 du 10/01/13, vise à lutter contre les ruptures « brutes » des contrats d’alternance et favoriser l’insertion durable des jeunes dans notre secteur.

 

Au-delà de l’acquisition des techniques de management, cette formation permet aux tuteurs et maitres d’apprentissage de jouer pleinement leur rôle d’interface et de coordination avec les centres de formation. A ce jour, plus de 15 000 tuteurs et maîtres d’apprentissage sont titulaires du permis de former.

 

Promotion de l’apprentissage

Pour lutter contre la mauvaise image de l’apprentissage, considérée à tort comme une voie de secours pour les jeunes en difficulté scolaire, l’UMIH est associées à toutes les actions de promotion de cette voie d’accès d’excellence pour la qualification.

Depuis 5 ans, l’UMIH organise avec la Confédération Générale de l’Alimentation de Détail (CGAD) « les Rabelais des Jeunes Talents ». Ces Trophées récompensent et mettent en lumière le parcours des jeunes apprentis, les chefs d’entreprise, les maîtres d’apprentissage, les Centres de Formation d’Apprentis (CFA)…

C’est aussi le moyen d’affirmer que l’apprentissage est une voie de réussite, adaptée aux besoins des professionnels, et facilité l’accès à l’emploi des jeunes.

 

Objectifs

  • Poursuivre le développement d’un apprentissage de qualité dans notre secteur : encourager la présence des élus UMIH dans les conseils d’administration et/ou les conseils de perfectionnement des établissements de formation (CFA, Lycée professionnel, etc.).
  • Ouvrir l’apprentissage à d’autres certifications pour introduire de la souplesse et une meilleure adéquation entre les formations dispensées et les compétences nécessaires en entreprise, en particulier aux Certificats de Qualification Professionnelle (CQP) de branche inscrits au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) dès lors qu’ils sont pris en compte dans la grille de classification de la Convention Collective Nationale (CCN) du secteur, pour des jeunes déjà titulaires d’une certification de niveau IV.
  • Lutter contre l’orientation par défaut vers notre secteur et revaloriser la voie de l’apprentissage :
    • Rendre obligatoire dans les établissements de formation, l’information des jeunes et des parents sur les taux d’insertion post-formation relatifs aux métiers visés et à la voie d’accès (apprentissage/scolaire) ;
    • Intégrer systématiquement le choix de l’apprentissage dans le « système d’information et d’orientation post -troisième » et « post-bac » en présentant tous les établissements proposant des formations en apprentissage ;
    • Intégrer un module de formation sur l’apprentissage dans la formation initiale et continue des enseignants avec des stages systématiques en CFA ;
    • Introduire des visites de CFA et des rencontres d’apprentis et de professionnels dans le parcours d’orientation des jeunes en collège ;
    • Organiser une campagne de communication d’ampleur sur l’apprentissage.
  • Introduire de la souplesse dans l’organisation de l’apprentissage :
    • Adapter l’alternance aux besoins et disponibilités des entreprises, notamment saisonnières, et débuter des sessions d’apprentissage tout au long de l’année au sein des établissements de formation (CFA, Unité de Formation par Apprentissage (UFA)).
    • Continuer à promouvoir et développer le Permis de former en alternance sur tout le territoire.
  • Renforcer le rapprochement entre les sphères éducatives et entrepreneuriales :
    • Développer les compétences professionnelles des jeunes, avec le souci permanent de rechercher l’adéquation entre les formations, les diplômes et les emplois au sein de nos entreprises ;
    • Permettre la formation et développer l’accueil des formateurs et professeurs au sein de nos établissements pour des périodes de stage.