Depuis 2018, l’UMIH est dotée d’une commission ruralité et, est membre fondateur depuis juin 2019 du Parlement rural français, aux côtés notamment de l’AMRF. Lors de cet entretien, les co-porésidents de la commission ruralité, Thierry Perbet et Bernard Champreux ont porté des propositions concrètes.
Un soutien aux établissements ruraux déjà installés
L’UMIH souhaite mieux soutenir les cafés, hôtels et restaurants déjà installés en facilitant leur activité au quotidien, puis leur transmission. Dans de nombreux territoires, la reprise d’un établissement se heurte au coût cumulé du fonds de commerce et des travaux de mise aux normes, véritable frein à l’installation de nouveaux exploitants. Les débats actuels dans le budget porte sur l’évolution du pacte Dutreil, afin d’alléger le « prix d’entrée » pour les repreneurs.
La question de la concurrence déloyale constitue un autre axe majeur : meublés de tourisme, marchés, buvettes ou commerces ambulants (food trucks…) viennent parfois fragiliser des établissements sédentaires soumis à de lourdes obligations administratives, fiscales et sociales. L’UMIH attend des clarifications sur la ligne du gouvernement face à ces déséquilibres.
L’Umih salue l'arrêté du 9 juillet du dispositif « France revitalisation rurale + » (FRR +) qui permet des exonérations fiscales qui permet d'intégrer 4 500 communes supplémentaires dans le dispositif.
S'adapter aux réalités rurales
Sur le plan réglementaire, l’UMIH demande l’adaptation de la 5ᵉ catégorie d’ERP aux établissements ruraux, avec un dispositif administratif et normatif allégé.
Dans le prolongement de sa contribution au projet de loi « simplification », l’UMIH soutient la création de licences IV dans les communes de moins de 3 500 habitants qui en sont dépourvues. Elle regrette toutefois l’absence de réforme d’ensemble du code des débits de boissons, indispensable pour redynamiser l’offre de cafés en ruralité.
L'UMIH défend sa conviction ; sans cafés, hôtels, restaurants et lieux de vie, il n’y a pas de ruralité vivante.