La France franchit désormais la barre des 50 700 défauts depuis le début de l’année, soit 1 600 de plus qu’à fin septembre 2024. Les très petites entreprises (TPE) continuent de subir la plus forte pression, concentrant les trois quarts des défaillances avec une hausse particulièrement sensible des microentreprises de moins de 3 salariés (+6 %).
L’hôtellerie-restauration face à la tempête
Dans l’hôtellerie, la stabilité prévaut, mais en restauration la situation reste préoccupante. Le secteur enregistre 1 852 défauts au troisième trimestre 2025 (+3 % par rapport à T3 2024). Les établissements d’hébergement enregistrent une augmentation limitée (+2 %), tandis que la restauration rapide voit ses défauts diminuer de 5 %, contrastant avec les restaurants traditionnels où les défaillances grimpent de 9 %. Les débits de boisson sont également en difficulté (+10 %). Cette divergence souligne la fragilité persistante des activités traditionnelles face à une conjoncture économique qui, malgré des signaux de résilience, demeure incertaine pour les acteurs du secteur.
L’horizon reste flou
Malgré un climat d’affaires marqué par l’incertitude, quelques motifs d’optimisme subsistent, avec une baisse du poids des liquidations directes et un recours accru aux procédures de redressement. Ces dispositifs pourraient, si la consommation des ménages se redynamise en fin d’année, permettre un ralentissement de l’hémorragie et ouvrir la voie à une amélioration en 2026.